Né le 23 mai 1966 à Dédougou (Burkina Faso), Mahamadou Bonkoungou a parcouru ses cycles primaire et secondaire entre Dédougou, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Après avoir obtenu son baccalauréat, il a décidé de se lancer dans le commerce.
Sa première entreprise consistait en une boutique de vente de cassettes de musique, qu’il importait de Lomé, Monrovia et Lagos. Il a également vendu des groupes électrogènes et des appareils de musique.
Cependant, Mahamadou Bonkoungou ne s’est pas arrêté là.
En 1988, il a créé EBOMAF (Entreprise Bonkoungou Mahamadou et fils), qui s’est progressivement tournée vers le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics).
Mahamadou Bonkoungo s’est ensuite lancé dans le commerce de l’or avec la mine de Kalsaka dans la province du Yatenga. Il rachetait aux orpailleurs le métal précieux à l’état brut, qu’il emportait ensuite vers Cotonoupour les vendre.
Il revenait ensuite avec des pièces détachées de motos et des appareils électroménagers. Il s’est donc fait connu dans sa ville de Yako à l’époque pour ces différentes activités qu’il a exercé pendant plusieurs années.
Vers la fin des années 1990, il se lance dans le BTP, puis gagne des marchés croissants dans plusieurs pays francophones d’Afrique de l’ouest.
Il a acquis une solide expérience dans le domaine du BTP et a développé un réseau pour décrocher d’importants marchés dans la sous-région ouest-africaine.
Aux côtés d’autres entreprises de renom, EBOMAF participe à des projets majeurs, du bitumage de routes provinciales au Palais présidentiel.
En plus du BTP, Mahamadou Bonkoungou a diversifié ses activités. Il s’est lancé dans le transport aérien avec LTI (Liza Transport International), offrant des voyages d’affaires de qualité supérieure.
Cette initiative découle de son expérience personnelle, ayant souvent fait appel à des jets privés pour ses besoins professionnels à travers l’Afrique de l’Ouest.
Sur l’année 2019, EBOMAF a réalisé un chiffre d’affaires global de plus de 1 milliard d’euros. Et, à la fin de 2019, son carnet de commandes affichait près de 1.000 milliards de F CFA (1,5 Mds euros) de projets routiers et aéroportuaires.
Il possède une compagnie aérienne privée, LTA, pour Lisa Transport International. Il possède aussi un Falcon X7, qu’il a prêté à Faure Gnassingbé.
En août 2021, il prend le contrôle de la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI) avec une vingtaine d’agences et 70.000 clients, à travers sa IB Holding.
Le magnat burkinabé Bonkoungou se lance dans le transport via la plateforme “BKG SPEED”. Un segment d’activité sur lequel s’est spécialisée la startup Gozem, avec son service de réservation en ligne de moto-taxis, voitures, tricycles avant de s’étendre à l’e-commerce, à la livraison et à bien d’autres services.
Aujourd’hui, il est PDG du groupe EBOMAF, spécialisé dans le BTP en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Bénin, Guinée, Togo et Côte d’Ivoire), il est souvent considéré comme l’homme le plus riche du Burkina Faso. Sa réussite entrepreneuriale repose sur la compréhension que pour réussir, il faut viser grand.
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