Les Réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale se sont clôturées le 19 avril. Les experts des groupes de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international se sont retrouvés avec les autres experts venus du monde entier pour échanger sur les nouvelles perspectives mondiales afin de lutter contre la pauvreté.
La semaine des Réunions de printemps 2024 a débuté avec la publication d’un rapport alarmant par la Banque mondiale elle-même. Selon ce rapport, l’écart entre la croissance du revenu par habitant des pays les plus pauvres et celle des pays les plus riches s’est creusé au cours des cinq dernières années, pour la première fois au cours de ce siècle. « Nous constatons une régression structurelle très grave, un renversement de tendance dans le monde. C’est pourquoi nous tirons la sonnette d’alarme », a déclaré Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.
En parallèle, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) déclarait quelques jours plus tôt que la part de l’aide au développement internationale allouée aux pays dits « les moins avancés » (pays dont les indices de développement sont les plus faibles au monde) avait atteint 22% seulement, soit la part la plus faible depuis plus d’une décennie. Le même jour, la CNUCED annonçait également que près de la moitié de l’humanité vivait dans des pays qui dépensent plus pour rembourser les intérêts de leur dette que pour investir dans l’éducation ou la santé.
En outre, selon le Global Sovereign Debt Monitor 2024, publié au même moment par l’organisation allemande Erlassjahr, les pays du Sud devront payer cette année un montant record de service de la dette à leurs créanciers extérieurs. Et dans 45 pays, plus de 15% des recettes publiques sont consacrées au service de la dette. Par ailleurs, l’organisation ONE annonçait elle aussi une nouvelle alarmante : les flux financiers nets vers les pays du Sud (c’est-à-dire les prêts et subsides alloués aux pays du Sud, moins les paiements de la dette) ont diminué de 48% depuis 2022, et sont dorénavant à leur niveau le plus bas depuis la crise financière de 2008. ONE estime même que ces flux financiers sont devenus négatifs en 2023 : les pays du Sud rembourseraient donc désormais davantage qu’ils ne reçoivent.
La participation du Directeur Général du FAGACE, Monsieur Ngueto Tiraina Yambaye, à ces assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale a été une opportunité importante pour renforcer les relations et échanger sur les enjeux économiques et financiers régionaux et mondiaux. Il a également rencontré d’éminentes personnalités du monde économique et financier de la planète.