Le Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a désigné Mémounatou Ibrahima comme sa nouvelle présidente lors de sa session inaugurale qui s’est déroulée le 23 mai à Kano, au Nigéria.
Mémounatou Ibrahima, députée au parlement togolais succède désormais à Sidie Mohammed Tunis à la tête du Parlement de la Cedeao. Lors de la session inaugurale du Parlement communautaire qui s’est tenue le jeudi 23 mai 2024 à Kano, au Nigeria, elle a été désignée pour présider le Parlement de l’organisation sous régionale ouest-africaine.
Députée réélue pour la nouvelle législature togolaise sous la bannière de l’Union pour la République (Unir), Mémounatou Ibrahima occupait précédemment le poste de vice-présidente du bureau de la 6ème législature.
Son élection marque visiblement un tournant dans la direction parlementaire de la Cedeao. Ce qui représente l’engagement en faveur de la coopération régionale et de la représentation équitable au sein de l’organisation sous-régionale africaine.
Les premiers mots de la nouvelle présidente
Élue par ses pairs, la nouvelle présidente du parlement de la Cedeao a appelé à l’action collective. « Nos responsabilités sont lourdes et nous devons en prendre conscience et rester fidèles à nos engagements. Et donc il nous faut travailler tous ensemble avec intelligence, rigueur et détermination », a-t-elle déclaré. A la tête du parlement de cette institution, elle aura comme charge première de promouvoir la coopération et l’intégration entre les 15 pays membres de la Cedeao.
Mémounatou Ibrahima favorisera également le développement économique, social et culturel à travers la création d’un espace sans frontières commerciales. Faut-il le rappeler, les membres du Parlement sont élus pour un mandat de quatre ans, et le nombre de sièges par pays est proportionnel à la population de chaque pays.
Une prouesse de Faure Gnassingbé
Il faut dire que cette désignation est l’expression d’un leadership régional payant du président togolais Faure Gnassingbé.
Il y a visiblement des signes qui ne trompent guère. C’est autant faire preuve de cécité que d’avoir une simple vue de l’esprit l’élection de Mme Ibrahima Mémounatou, comme Présidente de l’Assemblée parlementaire de la Cedeao, la première femme à occuper ce poste dans l’espace.
Première femme, première togolaise à occuper ce poste dans l’espace, beaucoup d’analystes politiques s’accordent sur le fait que pour une des rares fois, ils ont vu le Togo afficher autant d’intérêt au plan national, qu’à l’international.
C’est donc dire que la dernière élection de Mémounatou Ibrahima n’est pas anodine, moins en raison du contexte qui prévaut dans l’espace ouest-africain que celui au sein de ce même parlement.
Sans oublier que déjà, c’est une autre femme togolaise en la personne de Damtien Tchintchibidja qui occupe le poste de Vice-présidente de la Commission de la Cedeao.
Au-delà de tout ce qui fait le lit des spéculateurs assermentés, on ne peut y voir que la résultante d’une politique de mise aux responsabilités des femmes togolaises portée par le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé.
Ce qui reste en revanche l’expression tangible d’une autre vérité, réside également dans son leadership jamais égalé au plan régional.
Une Cedeao des peuples
Par ailleurs, deux autres députés togolais siègent également au sein de cette 6ème législature du Parlement de la Cédéao : il s’agit de Senou Soklingbe et de Patrick Kodjovi Senam Bolouvi tous du parti Unir.
Le Parlement de la Cedeao a été créé en vertu des Articles 6 et 13 du Traité révisé de la Cedeao (1993) et est composé de représentants de chacun des États membres à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo
Il pour objectifs de renforcer la démocratie représentative dans la Communauté, contribuer à la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique de l’Ouest, informer et sensibiliser les populations de la région ouest-africaine sur les enjeux de l’intégration, promouvoir et défendre les principes des droits de l’homme et de la démocratie, l’état de droit, la transparence, la responsabilité et la bonne gouvernance, et contribuer à la mise en œuvre efficiente et efficace des objectifs et des politiques de la Communauté etc.