Mois d’octobre, mois du consommer local: Message de Brice HONDI, président de ADECO, PROMOTEUR DE LA PLATEFORME DE COMMUNICATION DU RÉSEAU AFRICAIN DES ARTISANS
Chers compatriotes, chers artisans, chers entrepreneurs,
Alors que nous célébrons la 5ème édition du « Mois du consommons local », je suis empli d’un mélange de fierté et d’impatience. Fierté devant le chemin parcouru, impatience face à celui qu’il nous reste à tracer.
Comme le disait Cheikh Anta Diop, « L’Afrique a besoin d’une révolution culturelle ». Cette révolution, nous la vivons aujourd’hui à travers nos choix de consommation. Chaque produit local que nous choisissons est une pierre posée dans la construction de notre avenir économique.
Cette année, en célébrant la consommation locale comme levier de développement industriel, de compétitivité et de résilience de nos économies africaines, nous donnons un nouveau sens à cette révolution.
De l’agro-industrie à la technologie, en passant par l’artisanat, chaque secteur témoigne de notre capacité à innover, à créer, à répondre à nos propres besoins. Mais ne nous y trompons pas : le « consommons local » n’est pas qu’une question économique. C’est un engagement, une affirmation de notre pouvoir à façonner notre avenir.
Cependant, les habitudes ont la vie dure. Il est plus facile de succomber à l’attrait de l’importé que de soutenir patiemment la croissance de nos industries locales. Ainsi les défis restent nombreux car trop souvent encore, nos rayons regorgent de produits importés, tandis que nos artisans et entrepreneurs locaux peinent à trouver leur place. Pourtant, chaque fois que nous choisissons un produit africain, nous créons des emplois, nous encourageons l’innovation, nous préservons notre environnement.
Plus qu’un simple choix de consommation, c’est un acte de foi en nous-mêmes, en notre capacité à innover, à créer, à exceller. C’est aussi un geste écologique : en privilégiant les circuits courts, nous réduisons notre empreinte carbone et préservons notre environnement.
Mais soyons honnêtes : le changement ne se fera pas en un jour. Il nous faut travailler sans relâche à améliorer la qualité, la constance, les délais de nos productions. C’est un défi que nous devons relever ensemble, producteurs et consommateurs.
À tous les acteurs qui œuvrent inlassablement pour la promotion de nos produits locaux, je dis merci. Votre travail est le fondement de notre prospérité future.
Aux consommateurs, je lance un appel : que ce mois d’octobre ne soit pas une parenthèse, mais le début d’une nouvelle ère. Faisons du « consommons local » non pas un slogan éphémère, mais une habitude ancrée dans notre quotidien. Chaque achat est un vote pour l’avenir que vous souhaitez voir. Choisissez avec sagesse, choisissez local.
Comme le disait Léopold Sédar Senghor, « Nous sommes les héritiers d’une terre et d’une pensée riches de trésors multiples ». À nous de faire fructifier cet héritage, de le transformer en une économie forte et résiliente.
C’est d’ailleurs dans cette dynamique que nous préparons un rendez-vous international majeur en décembre prochain, une première en son genre, qui célébrera l’excellence de notre artisanat et renforcera les liens entre nos communautés. Ensemble, faisons du « Made in Africa » la norme, et non l’exception. C’est ainsi que nous bâtirons une Afrique prospère, fière et indépendante.
Je renouvelle ici mon engagement personnel et solennel : tant que je vivrai, je ne cesserai de me battre pour valoriser notre artisanat et promouvoir la consommation locale. C’est le combat d’une vie, et je le mènerai jusqu’au bout.
Vive le consommer local ! Vive l’entrepreneuriat africain !