Partout où elle est passée, la délégation de l’A.R.S a, de façon récurrente, reçu des plaintes relatives au coût élevé des prestations de soins et visant notamment la cherté des produits pharmaceutiques dans les établissements publics, ceci sans précision particulière sur les raisons du renchérissement des prix. A Djougou, la dénonciation ne s’est pas limitée au simple constat. Elle est allée au-delà en essayant d’explorer les causes. C’est ainsi qu’il a été révélé la présence d’un dépôt pharmaceutique mitoyen à un centre de santé de la commune et livrant exclusivement des produits de spécialités avec pour clients, les utilisateurs des services dudit centre. Après avoir opéré une visite sur les lieux et constaté la réalité des faits, la délégation de l’A.R.S, dans une démarche visant à promouvoir l’accessibilité financière, a recommandé aux prescripteurs de donner primauté aux génériques, qui précise-t-elle, sont aussi efficaces que les produits de spécialité.
Mise en service des ambulances : le déploiement attendu
Afin d’optimiser la qualité des soins et de garantir une réponse rapide lors de la survenue de situations d’urgence médicale, le gouvernement de la République du Bénin a acquis et réceptionné 188 ambulances de nouvelle génération. Le non-déploiement de ces ambulances, bientôt cinq mois après leur présentation préoccupe les populations des différentes communes sillonnées qui l’ont fait savoir. Les Directeurs départementaux de la santé et parfois les Maires, ont chaque fois répondu à travers des réponses rassurantes et apaisantes qui expliquent le mobile du fait constaté, essentiellement lié aux formalités administratives (assurance automobile, équipement de géolocalisation…) qui organisent une gestion optimale de ces moyens.
La formation des relais communautaires : une action à deux vitesses ?
En vue de la mise en œuvre de sa politique de prévention et de promotion de la santé, le gouvernement du Bénin a lancé depuis plus d’un an une initiative innovante centrée sur la communauté en lien avec les établissements de santé par l’intermédiaire des acteurs formés à cet effet et dénommés relais communautaires. A Dogbo, dans le département du Couffo, les autorités communales font constater que cette initiative n’est pas encore une réalité sur leur territoire en raison du défaut de formation des relais, alors que ces derniers sont déjà identifiés et restent motivés en dépit du délai d’attente qui se fait de plus en plus long. Dans ce même département, les populations plaident pour une dotation en scanner de leur aire sanitaire. Elles n’ont pas occulté la qualité de l’accueil souvent dégradante que leur réservent les professionnels de santé. Sur cette problématique dont l’envergure est nationale, des têtes couronnées se sont engagées à Klouékanmè, pour s’investir dans la sensibilisation des acteurs mis en cause. Que cette promesse se concrétise et fasse des émules.