Le gouvernement béninois rétablit la vérité sur ce qu’on peut qualifier de l’affaire de rappel d’ananas. Le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP), Monsieur Dossa AGUEMON, et Prosper Sagbo AGOSSOU, Directeur Général de l’Agence Territoriale de Développement Agricole du pôle 7 (ATDA 7), ayant le lead de la production de l’ananas au Bénin, ont co-animé une conférence de presse ce vendredi 12 juillet 2024 au cabinet du MAEP pour apporter des clarifications sur le dossier de rappel d’ananas des rayons de certaines grandes surfaces en France. Une occasion pour les deux responsables de rassurer que cet incident n’a pas bloqué les exportations.
C’est un incident qui ne compromet pas les exportations de l’ananas béninois, précisément, la variété pain de sucre, sur le marché français et ailleurs. La clarification a été faite par le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche lors de la sortie médiatique. Pour preuve, a-t-il mentionné, dix expéditions d’ananas fruit ont été effectuées depuis l’incident pour près de 34 tonnes. Pour autant, a ajouté Monsieur AGUEMON, il y a eu un incident.
À cet effet, il a expliqué que le 1er juin 2024, une expédition de 250 cartons totalisant 3,35 tonnes a été faite sur la France et les fruits ont été placés dans deux circuits de distribution quatre jours plus tard. L’incident, a-t-il indiqué, est parti du fait qu’un des distributeurs a fait un prélèvement pour un autocontrôle de qualité le 11 juillet 2024, et les résultats obtenus le 17 juillet 2024 ont révélé une teneur de résidu d’éthéphon de 5,9 mg/kg contre la norme de 2mg/kg.
« C’est la seule molécule – éthéphon – utilisée pour le jaunissement de la peau de l’ananas, qui est en cause », a dit Monsieur AGUEMON qui a ajouté par la suite que le rappel de produits présentant d’écart par rapport aux standards admis est une pratique courante en Europe et les surfaces de distribution en font au quotidien sur toute sorte de produits de toute origine.
« Le rappel d’un produit, une fois en passant, est une alerte mais la récurrence des rappels augmente le profil risque dudit produit pour le pays de provenance. À cette date, le profil risque du Bénin n’a pas changé. Le Bénin n’a connu que deux cas de dépassement de résidus sur les trois dernières années de présence sur le marché Européen », a-t-il rassuré.
Doit-on s’inquiéter de la consommation de l’ananas du Bénin ?
Les clarifications sur l’incident ayant été faites, le Directeur de Cabinet a mentionné qu’il n’y a pas de risque à s’inquiéter de la consommation de l’ananas du Bénin, aussi bien aux plans national qu’international. « Le nombre d’incident est marginal. L’éthrélage de l’ananas ne se fait que sur les fruits destinés à l’exportation. En l’état actuel des connaissances scientifiques sur le produit, à une dose de 1mg/kg de fruits, il faudrait en consommer plusieurs dizaines de kilogrammes par jour durant toute l’année pour courir des risques de toxicité chronique », a rappelé Dossa AGUEMON.
Pour sa part, le Directeur Général de l’Agence territoriale de développement agricole du pôle 7, Monsieur Prosper Sagbo AGOSSOU, a énuméré les mesures prises pour renforcer l’image et la qualité de l’ananas du Bénin pour rassurer les consommateurs.