Independence du Benin : Message de Reckya Madougou
À notre chère Citadelle
Ce que je sais,
Ce qui me plaît,
Au plus profond de mon être,
Aux tréfonds de nos ancêtres
De nos tripes cisaillées,
Soupirs, de vert, sont émaillés!
Qu’il ne vaille point de flétrissure
De ces pénibles meurtrissures,
Moribondes, terrifiant nos nuits.
Cithares, bientôt minuit,
La cité triomphera des cendres,
Elle renaîtra de ses méandres.
Terre ocre sous le zénith ardent,
Nos cœurs s’arment flambants.
Terre fertile, féconde de sèves
À ta fière allure errent nos rêves.
Des rives du Mono aux collines
Du midi, l’écho des voix aphones
S’élance tel l’encens vers le Ciel,
Éden d’où coule à flots le miel.
Ô Bénin, baume de nos brûlants
bris, nos enfants si haletants!
Les murmures du marché,
Mélodie mélancolique mêlée
Aux souvenirs de ce havre
Où il fit naguère bon vivre !
Ici fleuriront Paix et Amour,
Ici consumeront les vautours.
Haro sur les turpitudes du
jeune homme debout sans voir,
Ne déplaise à l’égoïsme du
vieillard repu occupé à s’asseoir,
Ô Âme vivante du pays s’émeut
Et Grand Architecte se meut!
Aux parangons de viles vertus,
Bien heureux en arlequin vêtus,
Méprisant les éprouvés voisins.
Ô illusionnistes des strapontins,
N’ayez de cesse de vous réjouir!
S’annonce, la saison à bénir
Et toutes les fois, Avec ma foi,
Ce que je sais, tous pantois !
Reckya Madougou